Côte Blafarde

Voilà je suis à nouveau présent pour troisième DGJ. Dès demain j'enverrai un texte à l'image du sujet précédent, étant entendu que le forum ville en aura la primeur.

Une ville avec du beau monde cela fait plaisir et de bonne augure pour la suite !

C'est nous les meilleurs

Finalement je n'écrirai rien. L'inspiration dépend souvent de l'ambiance d'une ville et de son forum. Finalement je n'écrirai rien.

Je reviens sur mes propos. J'avais mal jugé cette ville sur les premiers jours. Fallait juste que je m'acclimate !

bon histoire de garder une petite trace de notre ville

Spoiler:

A l'envers du décor il y a cet endroit
qui ne se nomme pas. Une route souvent empruntée. Le regard qui se
pose sur cette impasse est immédiatement indisposé par les ombres
indiscernables. Il ne faut pas s'approcher au risque de s'y perdre.
Ça commence par une obsession. D'informes bras qui approchent
irrésistiblement des âmes égarées. Toute force vitale est aspirée
vers l'au-delà. Personne ne revient de ce voyage. La désintégration
est totale. Fines particules de retour vers la grande matrice.
Mouvements interminables en gravitation autour d'un noyau au
sarcophage friable. La vie vient et finit par cette grande explosion
où les ombres indiscernables sont là pour accueillir les derniers.
Ils rôdent jusqu'à ce que le nuage toxique se tasse. Il reste
toujours une bouche agonie qui tremble de terreur dans l'intense
douleur d'une brûlure irradiante. Cette bouche-là reçoit les
caresses de ces bras qui n'apaisent pas la douleur. Un spectacle qui
les rend joyeux pour leur royaume qui s'agrandit. La mort est cette
seule promesse qui vient des ombres indiscernables. Les vivants n'y
échappent pas. Mais de cette viande-là les vers ne s'approchent
pas. Dans ce champs de débris organiques les morceaux sont
désassemblés pour toujours. Désillusions des espoirs vains. Les
ombres se réjouissent du travail abattu et battu. Le dernier bouts
de chair ramassé et déjà les ombres s'en vont vers l'envers du
décor, cet endroit qui ne se nomme pas.

Ô grand Corbeau, j'invoque ton nom une
nouvelle fois quand je sens que ma mort imminente va se faire
violence. Je suis ce lâche qui essaye de trouver un refuge
hypothétique quand le couperet va décapiter la tête.




Je ne demande qu'une chose : offre
moi le frisson d'apocalypse que procure l'explosion d'un réacteur
soviétique. Que le grand nuage balaye l'ultime vague putride !
Que la viande s'étale en longues viscères au sol pour constituer un
tapis rouge pour accueillir ton atterrissage parmi nous, signe de la
fin de notre temps à la côte blafarde. Je veux voir l'armée des
zombies se disloquer. Je veux sentir la mort des zombies venir me
chatouiller les narines. Odeur nauséabonde pleine de bonheur.
Ensuite désintègre moi aussi sûrement que tes ailes noires
bafouent la vie.




Funeste volatile que ton règne devient
lourd. Le sens de cette vie que tu nous offres est devenu abscons.
Cet acharnement dont tu fais preuve à ne plus vouloir veiller sur
nous est à l'image de cette robe noire que tu fais tournoyer dans le
ciel : tu nous laisse sans espoir. Peuple du désert ne croyez
plus en ce corbeau inique. Déplumez lui la tête ...

Extrait du Registre des
anomalies du Corbeau


00 h 20 Explosion du réacteur
soviétique. Survol de la ville rendu difficile par un petit nuage de
poussière et de sable. Atterrissage sans aucun problème. Serres
agrippées à une poutre. Contemplation des milliers de zombies aux
morceaux éparpillés au sol. Une filet de fumée aux senteurs
nauséabondes dans l'atmosphère. Direction prises par les
radiations. Un mouvement anormal prêt du réacteur. Comme une ombre
humaine rampant vers le sol. La possibilité d'un survivant nulle.
Vol stationnaire permettant de découvrir un survivant rampant.
Vêtements en lambeaux et peau brûlée. De la position difficile de
différencier un zombie ou un humain. Peau calcinée et par endroits
un peu marronne. Atterrissage en face du rampant.





Identification du citoyen Kenji19 dans
cette constatation d'une anomalie. Mesure à prendre :
Suppression pour retrouver la justesse du registre en plus d'une
falsification. Coups de bec en plein dans la boîte crânienne à
multiples reprises.





Exploration aérienne du désert, la
ville ainsi que de tous les bâtiments éparpillés. Tous devenus des
ruines. Dévastation totale et plus aucune trace d'activité
biologique.





Je poire le Corbeau !